img Le parfum de la Dame en noir  /  Chapter 8 No.8 | 42.11%
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Chapter 8 No.8

Word Count: 6175    |    Released on: 30/11/2017

ttendue du

la lumière du soleil la traversait comme elle e?t fait d'une glace sans tain, de telle sorte qu'on apercevait les rochers, les algues et la mousse et tout le fond maritime, comme si l'élément aquatique e?t cessé de les recouvrir. La courbe harmonieuse de la rive menton

le paraissait agité d'une rage affreuse. Je ne pouvais me rendre compte de ce qui avait excité sa fureur contre cette onde tranquille; mais celle-ci devait évidemment lui avoir donné quelque motif sérieux de mécontentement, car il ne cessait ses coups. Il s'était armé d'un énorme gourdin et, debout dans sa petite embarcation qu'un enfant craintif poussait de la rame en tremblant, il administrait à la mer, un instant éclaboussée, u

des ma?onneries trop fra?ches. D'une main il s'appuyait sur un mètre et son autre main jouait avec un fil à plomb. Je lui demandai s'il avait aper?u l'homme qui battait les eaux. Il me répondit qu

le au soir et à qui il avait fait faire le tour de la presqu'?le d'Hercule, Tullio lui avait répondu qu'il ne connaissait point cet homme, qu

ouvel h?te: il s'agissait du vieux Bob. On l'attendit pour se mettre à table et puis, comme il n'arri

es! Ah! que la nature humaine est oublieuse et facilement impressionnable! J'ai honte de le dire: nous étions très fiers - oh! tout à fait fiers (du moins je parle pour moi et pour Arthur Rance et aussi naturellement pour Mrs. Edith, dont la nature romanesque et mélancolique était superficielle) de sourire de nos transes nocturnes et de notre garde armée sur les boulevards de la citadelle... quand le vieux Bob fit son apparition. Et - disons-le, disons-le - ce n'est point cette appa

ns le patois mentonais, Baoussé-Roussé. Depuis de longues années, depuis 1874, les géologues et tous ceux qui s'occupent d'études préhistoriques avaient été extrêmement intéressés par les débris humains trouvés dans les cavernes et les grottes des Rochers Rouges. MM. Julien, Rivière, Girardin, Delesot, étaient venus travailler sur place et avaient su intéresser l'Institut et le ministère de l'Instruction publique à leurs découvertes. Celles-ci firent bient?t sensation, car elles attestaient, à ne pouvoir s'y méprendre, que les premiers hommes avaient vécu en cet endroit avant l'époque glaciaire. Sans doute la preuve de l'existence de l'homme à l'époque quaternaire était faite depuis longtemps; mais, cette époque mesurant, d'après certains, deux cent mille ans, il était intéressant de fixer

sa massive silhouette sur une petite presqu'?le, reliée aux Rochers Rouges par quelques pierres écroulées de la falaise. Les légendes les plus romanesques se rattachaient à ce vestige des vieilles guerres génoises; et il semblait à Edith, mélancoliquement penchée au haut de sa terrasse, sur le plus beau décor du monde, qu'elle était une de ces nobles demoiselles de l'ancien temps, dont elle avait tant aimé les

découvert à quelques kilomètres de Monte-Carlo ce qu'il cherchait, au prix de mille périls, depuis tant d'années, au fond de la Patagonie. Mais son télégramme ne parvint pas à destination, car le vieux Bob, qui avait promis de rejoindre le nouveau ménage dans quelques mois avait déjà pris le bateau po

erie change rarement d'objet et qu'ayant, une fois pour toutes, adopté un costume sévère, de préférence correct (redingote noire, gilet noir, pantalon noir, cheveux blancs, joues roses), elle s'attache uniquement à en perpétuer

Grande lui avait prêté après lui avoir affirmé qu'il l'avait trouvé dans la même couche de terrain que le fameux squelette, - que cet os à moelle, disons- nous, appartenait à un Elephas antiquus du milieu de la période quaternaire. Ah! il fallait entendre avec quel joyeux mépris le vieux Bob parlait de ce milieu de la période quaternaire! à cette idée d'un os à moelle du milieu de la période quaternaire, il éclatait de rire comme si on lui avait conté une bonne farce! Est- ce qu'à notre époque un savant, un véritable savant, digne en vérité de ce nom de savant, pouvait encore s'intéresser à un squelette du milieu de la période quaternaire! Le sien - son squelet

éros à narines cloisonnées!... Je vous le jure, foi de vieux Bob!... Mon squelette à moi vient de l'époque chelléenne, comme vous dites en France... Pourquoi riez-vous, espèces d'anes!... Tandis que je ne suis même point s?r que l'Elephas antiquus des Rochers Rouges date de l'époque moustérienne!

elle l'avait vu, le lendemain même du départ du vieux Bob pour Paris, passer devant le fort d'Hercule, emportant sous son bras une petite caisse qu'il lui avait montrée en lui disant: ?Voyez- vous, mistress Rance, j'ai là un trésor! Oh! un véritable tré

e toute la gaieté du vieux Bob s'écroula; une fureur s

crane de l'humanité, il est au vieu

l hu

fais apporter ma ma

Sur quoi le vieux Bob, prenant son trousseau de clefs, se jeta à genoux et ouvrit la caisse. De cette caisse, qui contenait des effets et du linge pliés ave

.. C'est le crane du vieux Bob!... Regardez-le!... C'e

ndez la scène! Rouletabille et moi, nous n'en pouvions plus et nous nous tenions les c?tes de rire. D'autant mieux que, dans ses discours, le vieux Bob s'interrompait lui-même de rire pour nous demander quel était l'objet de notre gaieté. Sa colère eut auprès de nous plus de succès encore, et il n'est pas jusqu'à

a le crane dans la main droite et, l'index d

s bosses pariétales et à la saillie de l'écaille de l'occipital! La grande largeur de la face tient au développement exagé

rut effrayant, farouche, factice comme un vieux cabot, avec sa gaieté en fer-blanc et sa science de pacotille. Je ne le quittai plus des yeux. Il me sembla que ses cheveux remuaient! Oui, comme remue une pe

.. me demanda, sur un ton

le dirai point, car vous vou

vers le boulevard de l'Ouest. Là, il regarda au

'heure, il y est peut-être maintenant... Ah! il est plus fort que les pierres!... Il est plus fort que tout!... Je le redoute moins dehors que dedans!...

e sentais sur moi les yeux de Larsan... Je l'entendais respirer... Quand cette sensation avait-el

etabille, ave

ieux

s. Au bout de quelqu

?Est-ce toi, Larsan?? Quand vous vous serez répondu, ne soyez pas trop rassuré, car il vou

mposée et le pourquoi de tous les événements qui se poursuivaient au chateau depuis l'arrivée de Rouletabille et des précautions exceptionnelles qui avaient été prises pour en défendre l'entrée à tout étranger. Il ajouta même que, si cet affreux Larsan n'était point mort, il serait porté à croire qu'on redoutait son retour. Je lui répondis que ce n'était point le moment de raisonner et que, s'il était un brave homme, il devait

'oeil que j'y portai. Mon ami de Paris qui, sur ma prière, m'avait déjà renseigné sur Brignolles m'apprenait que ledit Brignolles avait quitté Paris la veille au soir pour

il me démontra que, même si le puits communiquait avec la mer, il serait impossible à quelqu'un qui tenterait de s'introduire dans le chateau par ce chemin de soulever cette planche, et qu'il devrait renoncer à son projet. Il était en sueur, les bras nus, le col arraché, un lourd marteau à la main. Je trouvai qu'il se donnait bien du mouvement pour une besogne relativement simple, et je ne pus me retenir de le lui dire, comme un sot qui ne voit pas plus loin que le bout de son nez! Est-ce que je n'aurais pas d? deviner que ce gar?on s'exténuait volontairement, et qu'il ne se livrait à toute cette fatigue physique que pour s'efforcer d'oublier le chagrin qui lui br?lait sa brave petite ame? Mais non! Je n'ai pu comprendre cela qu'une demi-heure plus tard, en le surprenant étendu sur les pierr

ui s'est rendu acquéreur du fort d'Hercule et qui, aidé de la gracieuse Mrs. Arthur Rance, se pla?t à offrir la plus exquise hospitalité à ses amis dans ce cadre pittoresque et moyenageux. à la dernière minute nous apprenons que la fille du professeur Stangerson, dont le mariage avec M. Robert Darzac vien

de et là, prit une autre voiture; je le suivais toujours. Ces manoeuvres me paraissaient de plus en plus louches. Enfin la voiture de Brignolles s'engagea sur la route de la corniche et, prudemment, je pris le même chemin que lui. Les nombreux détours de cette route, ses courbes accentuées me permettaient de voir sans être vu. J'avais promis un fort pourboire à mon cocher s'il m'aidait à réaliser ce programme, et il s'y employa le mieux du monde. Ainsi arrivames-nous à la gare de Beaulieu. Là, je fus bien étonné de voir la voiture de Brignolles s'arrêter à la gare, et Brignolles descendre, régler son cocher et entrer dans la salle d'attente. Il allait prend

evé le col de son pardessus et enfoncé davantage encore son chapeau de feutre sur ses yeux. Il jeta un regard circulaire sur le quai, et, rassuré, se pressa vers la sortie. Dehors, il se jeta dans une vieille et sordide diligence qui attendait le

er de géants. J'étais allé à Sospel quelques années auparavant, avec une bande de touristes anglais, dans un immense char tra?né par huit chevaux, et j'avais gardé de ce voyage une sensation de vertige que je retrouvai tout entière dès que le nom fut prononcé. Qu'est-ce que Brignolles allait faire à Sospel? Il fallait le savoir. La diligence s'était remplie et déjà elle se mettait en route dans un grand bruit de ferrailles et de vitres dansantes. Je fis marché avec une voiture de place, et moi aussi, j'escaladai la vallée du Care?. Ah! comme je regrettais déjà de n'avoir pas averti Rouletabille! L'attitude bizarre de Brignolles lui e?t donné des idées, des idées utiles, des idées raisonnables, tandis que moi je ne savais pas ?raisonner?, je ne savais que suivre ce Brignolles comme un chi

e était un danger terrible pour Robert Darzac! Si l'on m'avait écouté, il y aurait beau temps que le professeur sorbonien s'en serait séparé! Brignolles, créature de Larsan, complice de Larsan!... quelle découverte! Quand je disais que les accidents de laboratoire n'étaient pas naturels! Me croira-t-on, maintenant? Ainsi, j'avais bien vu Brignolles et Larsan se parlant, discutant à l'entrée du tun

ersonne sur la route... Mais, sur ma gauche, vers le vieux Castillon, il m'a semblé apercevoir deux ombres qui se hatent... Elles disparais

l, tristes de n'avoir plus rien à soutenir. Quel silence autour de moi! Avec mille précautions, j'ai parcouru ces ruines, considérant avec effroi la profondeur des crevasses que, près de là, la secousse de 1887 avait ouvertes dans le roc. L'une particulièrement paraissait un puits sans fond et, comme j'étais penché au-dessus d'elle, me retenant au tronc noirci d'un olivier, je fus presque bousculé par un coup d'

le jouet de mon imagination, en ramassant sur le chemin un morceau de papier à lettre qui

acées par Brignolles. Ces syllabes devaient terminer un mot dont le commence

Rouletabille qui se borna à mettre le morceau de papier dans son portefeu

si importante, je regardai Rouletabille. Il détourna la tête, mais

lle!? m'éc

, il me ferm

e! Sain

préoccupations relatives à Larsan. Je lui reprochai de me cacher ce qui se passait entre lui et la Dame en noi

. à dix heures, j'allai prendre ma faction, avec soulagement, sous la poterne du jardinier. Pendant que j'étais dans la petite salle du conseil, la Dame en noir et Rouletabille passèrent sous la vo?te. Un falot les éclairait. Mme Darzac m'apparut dans un état d'exaltation remarquable. Elle suppliait Rouletabille avec des mots que je ne saisissais pas. Je n'entendis de cette sorte d'altercation qu'un s

ue de la Tour Carrée devait se p

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