img Le parfum de la Dame en noir  /  Chapter 5 No.5 | 26.32%
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Chapter 5 No.5

Word Count: 6410    |    Released on: 30/11/2017

ni

-il?... Comme il est calme! Qu'est-ce donc qui peut bien lui donner un calme pareil?... Je le vois encore, dans le parloir, se levant soudain, en disant: ?Allons-nous-en!? et cela d'une voix si posée, si tranquille,

vous et moi; l'enfant est mort pour

savait, il s'astreignait à oublier; il se condamnait au silence. Petite grande ame héro?que, qui avait compris que la Dame en noir qui avait besoin de son secours ne voudrait pas d'un salut acheté au prix de la lutt

ntends pas sa respiration. Je me pen

i nous vient de Bourg et qui est signée Darzac, et à cette autre

it continué directement son chemin vers Marseille, se trouve à nouveau avec les Darzac. Les Darzac auraient donc rejoint M. Stangerson sur la ligne de Marseille; mais alors il faudrait supposer que le professeur se serait arrêté en route. à quelle occasion? Il n'en prévoyait au

ept du soir. Le professeur avait alors pris le train qui partait de Dijon à sept heures huit et arrivait à Lyon à dix heures quatre et à Valence à minuit quarante-sept. Pendant ce temps les Darzac, quittant Dijon à sept heures, continuaient leur route sur Modane et, par Saint-Amour, arrivaient à Bourg à neuf heures trois du soir, train qui doit repartir normalement de Bourg à neuf heures huit. La dépêche de M. Darzac était partie de Bourg et portait l'indication de dép?t neuf heures vingt-huit.

ar Bourg et leur stationnement à Bourg, M. et Mme Darzac avaient pu, avaient d? rejoindre M. Stangerson à Lyon, où ils étaient une minute avant lui! Maintenant, quel drame les avait ainsi rejetés de leur route? Nous ne pouvions que nous livrer aux plus tristes hypothèses qui avaient toutes pour base, hélas! la réapparition de Lars

t d'heure après, il ronflait; mais je ne crus guère à son ronflement. En tout cas, moi, je ne dormis point. à Avignon, Rouletabille sauta de son lit, passa un pantalon, un veston, et courut sur le quai avaler un chocolat bouillant. Moi, je n'avais pas faim. D'Avignon à Marseille, dans notre anxiété, le voyage se passa assez silencieusement; puis, à la vue de cette ville où il avait

mme un coin de paradis après l'horrible départ de Paris, dans la neige, dans la pluie ou dans la boue, dans l'humidité, dans le noir, dans le sale! Avec quelle joie, le soir

Rouletabille lui avait envoyée de Dijon, annon?ant l'heure de notre arrivée à Menton. Arrivé lui-même avec Mme Darzac et M. Stangerson, la veille à dix heures du matin, à Menton, il avait d? repartir ce matin même de

.. interrogea

encore!...

uletabille en soupirant,

c dit si

d'être

prenant soin de tirer les rideaux, ce qui nous isola complètement. Quand nous f?mes tout à fait chez nous

t-il, il n'e

s bien doutés, inter

n êtes-

vu comme j

Darzac au

pas à ce qu'elle redevienne folle, la malheureuse!... Ah! mes amis, quelle fatalité nous poursu

lle. Il était alors e

'il craignait l'avait

Il y eut un silence

rzac

a ce qu'il veut... et tout l'argent qu'il voudra, on le lui donnera... ou alors, je le tue! C

es point... Il parai

t son émotion par un

e se calmer et à nous

it passé depuis s

ar un cabinet de toilette. Dans l'un on avait mis le sac de voyage et le nécessaire de toilette de Mme Darzac, dans l'autre, les petits bagages. C'est dans ce dernier compartiment que M. et Mme Darzac et le professeur Stangerson firent le v

èrent dans le compartiment adjacent à celui dans lequel ils se tenaient et dans lequel se trouvait le sac de voyage de Mme Darzac. La portière de ce compartiment, donnant sur le couloir, avait été fermée à Paris, aussit?t le bagage de Mme Darzac déposé. Mais cette portière n'avait été fermée ni extérieurement à clef par l'employé, ni intérieurement au verrou par les Darzac. Le rideau de cette portière avait été tiré intérieurement sur la vitre, par les soins de Mme

nés un instant. M. Darzac, au cours de la conversation qu'il eut alors avec sa femme, s'était rappelé qu'il avait omis d'écrire quelques lettres pressantes avant leur départ. Tous deux étaient entrés au buffet. M. Darzac avait demandé

Darzac. Aussit?t que j'aurai t

je laisse la par

mplissant la gare de la clameur de sa locomotive. Qu'était-il donc arrivé? Cette chose inou?e, affolante, monstrueuse. Dans le compartiment, la petite porte ouvrant sur le cabinet de toilette était à demi tirée à l'intérieur de ce compartiment, s'offrant de biais au regard de la personne qui entrait dans le compartiment. Cette petite porte était ornée d'une glace. Or, dans la glace, Mathilde venait d'apercevoir la figure de Larsan! Elle se rejeta en arrière, appelant à son secours, et fuyant si précipitamment qu'en bondissant hors du wagon elle tomba à deux genoux sur le quai. Se relevant, elle arrivait enfin au buffet, dans l'état que je vous ai dit. Quand elle m'eut dit ces choses, mon premier soin fut de ne pas y croire, d'abord parce que je ne le voulais pas, l'événement étant trop horrible, ensuite parce que j'avais le devoir, sous peine de voir Mathilde redevenir folle, de faire celui qui n'y croyait pas! Est-ce que Larsan n'était pas mort, et bien mort?... En vérité, je le croyais comme je le lui disais, et il ne faisait point de doute pour moi qu'il n'y avait eu dans tout ceci qu'un effet de glace et d'imagination. Je voulus naturellement m'en assurer et je lui offris d'aller immédiatement avec elle dans son compartiment pour lui prouver qu'elle avait été victime d'une sorte d'hallucination. Elle s'y opposa, me criant que ni elle, ni moi, ne retournerions jamais dans ce compartiment et que, du reste, elle se refusait à voyager cette nuit! Elle disait tout cela par petites phrases hachées... Elle ne retrouvait pas sa respiration... Elle me faisait une peine infinie... Plus je lui disais qu'une telle apparition était impossible, plus elle insistait sur sa réalité! Je lui dis encore qu'elle avait bien peu vu Larsan lors du drame du Glandier, ce qui était vrai, et qu'elle ne connaissait pas assez cette figure-là pour être s?re de ne s'être point trouvée en face de l'image de q

de cette vision personnelle lui ?tait la force de continuer son

tournant vers Rouletabille, je me pris à penser que nous courions désormais un réel danger, un de ces mystérieux et fantastiques dangers dont vous seul pouviez nous sauver, s'il en était temps encore. Mathilde me fut reconnaissante de la docilité avec laquelle je pris immédiatement toutes dispositions pour rejoindre sans plus tarder son père, et elle me remercia avec une grande effusion quand elle sut que nous allions pouvoir prendre quelques minutes plus tard - car tout ce drame avait à peine duré un quart d'heure - le train de neuf heures vingt-neuf, qui arrivait à Lyon à dix heures environ, et, en consultant l'indicateur des chemins de fer, nous constations que nous pouvions ainsi rejoindre à Lyon même M. Stangerson. Mathilde m'en marqua encore une grande gratitude, comme si j'avais été réellement responsable de cette heureuse co?ncidence. Elle avait reconquis un peu de calme quand le train de neuf heures arriva en gare; mais, au moment d'y prendre place, comme nous traversions rapidement le quai et que nous passions justement sous le bec de gaz où m'était apparu Larsan, je la sentis encore défaillir à mon bras et aussit?t, je regardai autour de nous, mais je n'aper?us aucune figure suspecte. Je lui demandai si elle avait encore vu quelque chose

omme je l'ai rapporté dans Le Mystère de la Chambre Jaune, avait nourri pendant de si longues années un amour sans espoir pour Mlle Stangerson, y avait si b

vaient mesuré toute l'importance jusque dans les excès qu'elle détermina - elle avait pu faire, un moment, d'un homme, jusqu'à ce jour, sobre et de sens rassis, un alcoolique - ceux-là prétendirent que Rance se mariait par désespoir et n'augurèrent rien de bon d'une union aussi inattendue. On racontait que l'affaire, qui était bonne pour Arthur Rance, car Miss Edith Pr

re la parole à M. Darzac, continu

vous faire plaisir. Pendant que je parlais, Mathilde m'approuvait du regard et ma main qu'elle pressa avec une tendre effusion, me dit la joie que ma proposition lui causait. C'est ainsi qu'en arrivant à Valence je pus mettre au télégraphe la dépêche que M. Stangerson, à mon instigation, venait d'écrire et que vous avez certainement re?ue. De toute la nuit, vous pensez bien que nous n'avons pas dormi. Pendant que son père reposait dans le compartiment à c?té de nous, Mathilde avait ouvert mon sac et en avait tiré un revolver. Elle l'avait armé, me l'avait mis dans la poche de mon paletot et m'avait dit: ?Si on nous attaque, vous nous défendrez!? Ah! quelle nuit, mon ami, quelle nuit nous avons passée!... Nous nous taisions, nous trompant mutuellement, faisant ceux qui sommeillaient, les paupières closes dans la lumière, car nous n'osions pas faire de l'ombre autour de nous. Les portières de notre compartiment fermées au verrou,

ue nous f?mes d'accord, à notre arrivée à Menton, pour la retracer aussi fidèlement que possible. Nous nous y employames tous les deux, et, notre texte à peu prè

tisfaction et déclara que sa femme en aurait une grande joie. également, il se réjouit d'apprendre la prochaine arrivée de Rouletabille. Mr Arthur Rance n'avait pas été sans souffrir de l'extrême réserve avec laquelle, même depuis son mariage avec Miss Edith Prescott, M. Robert Darzac l'avait toujours traité. Lors de son dernier voyage à San Remo, le jeune professeur en Sorbonne s'était borné, en passant, à une visite au chateau d'Hercule, faite

e chose, chez des gens qui ne leur étaient point sympathiques, mais qu'ils considéraient comme honnêtes et loyaux et susceptibles de les défendre. En même temps, ils appelaient Rouletabille à leur secours. C'était une véritable panique. Elle grandit, d'une fa?on des plus visibles, chez M. Robert Darzac quand, arrivés en gare de Nice, nous f?mes rejoints par Mr Arthu

is-je au j

ouvrit la dép

itté Paris depuis

e me regard

t vous qui avez dema

ue vous ave

our quelque chose dans les malheurs que font prévoir les dépêches que vous aviez re?ues. Et j'ai prié un de mes amis de bien

gné. Vous ne pensez pourtant pas que les traits pal

tière mauvaise foi, car je me doutai

it que j'y av

lles? me demanda tristement M. Darzac. C'es

rois pas?, p

ulé sous quelque figure de notre entourage, que nous connaissions peu, me hantait. Dame! Ballmeyer avait si souvent prouvé, à ce point de vue, son talent, je dirai même son génie, que je croyais être dans la note en me méfiant de toutes, de tous. Je devais comprendre bient?t - et l'arrivée inopinée de Mr Arthur Rance fut pour beaucoup dans la modification de mes idées - que Larsan avait, cette fois, changé de tactique. Loin de se dissimuler, le bandit s'exhibait maintenant, au moins à certains d'entre nous, avec une audace sans pareille. Qu'avait-il à craindre en ce

san dans le train, et il vient nous apprendre une terrifiante nouvelle. Tout de même, si nous avons gardé, quelque espoir d'avoir perdu Larsan sur la ligne de Culoz, il va falloir y renonc

la sortie du jardin public, pour laisser passer un tramway, je me heurtai à un individu qui me dit: ?Pardon, monsieur!? et je tressaillis aussit?t, car j'avais entendu cette voix-là; je levai la tête: c'était Larsan! C'était la voix de la cour d'assises! Il nous fixait tous les trois avec ses yeux calmes. Je ne sais point comment je pus retenir l'exclamation prête à jaillir de mes lèvres! L

interrogea anxieus

t je dis au cocher de pousser son cheval. L'homme était toujours debout sur

me ne l'a pas vu? redemanda D

tain, vou

c, que vous puissiez abuser longtemps votre femme sur la réalité de

e d'une hallucination avait fait de grands progrès dans son esp

avan? fit Rouletabi

a dépêche que votr

télégramme où il n'y avait qu

M. Darzac parut en

e!? dit-il, en secouant

es raisons qu'il devait lui dire plus tard et qu'il n'avait pas encore eu le temps d'inventer, c'est avec une phrase qui n'était que l'écho de notre terreur que Mme Darzac accueillit Joseph Rouletabille. Aussit?t qu'elle eut aper?u le jeune homme, elle courut à lui, et nous e?mes cette impression qu'elle se contraignait pour

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