img Le parfum de la Dame en noir  /  Chapter 6 No.6 | 31.58%
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Chapter 6 No.6

Word Count: 12358    |    Released on: 30/11/2017

t d'He

rappelait sa gloire mythologique et sa promenade fabuleuse à la plus douce des rives. On raconte bien que les Phéniciens, en transportant leurs pénates à l'ombre du rocher que devaient habiter un jour les Grimaldi, donnèrent au petit port qu'il abrite et, tout le long de la c?te, à un mont, à un cap, à une presqu'?le, qui l'ont conservé, ce nom d'Hercule, qui était celui de leur Dieu; mais, moi, j'imagine que, ce nom, ils l'y trouvèrent déjà et que si, en vérité, les divinités, fatiguées de la poussière blonde des chemins de l'Hellade, s'en furent chercher aill

Les feux obliques du soleil qui allaient frapper les murs de la vieille Tour Carrée, la faisait éclater sur la mer comme une cuirasse. Elle semblait garder encore, vieille sentinelle, toute rajeunie de lumière, cette baie de Garavan recourbée comme une faucille d'azur. Et puis, au fur et à mesure que

re figure romanesque dans un cadre moyenageux, figure de princesse incertaine, lointaine, plaintive et mélancolique, il ne faut point avoir ces yeux-là, my lady! Et votre chevelure est plus noire que l'aile d'un corbeau. Cette couleur n'est point dans le genre angélique. êtes-vous un ange, Edith? Cette langueur est-elle bien naturelle? Cette douceur de vos traits ne ment-elle point? Pardon, de vous poser tout

gé, elle répond de la fa?on la plus simple, la plus accueillante, la plus hospitalière. Rouletabille et moi tentons un effort poli pour conserver notre liberté; nous formulons la p

a Louve une autre fois... C'est le seul coin triste d'ici! c'est lugubre! sombre et froid! ?a fait peur! j'adore

nceinte, jadis la baille du chateau où se réunissait toute la gent de guerre. Cette cour, de par l'aide des vents du ciel et de par la négligence des hommes, était devenue naturellement jardin, un beau jardin fou dans lequel on voit bien que la chatelaine a fait tailler le moins possible et qu'elle n'a point tenté de ramener, trop brusquement, à la raison. Derrière toute cette verdure et tout cet embaumement, on apercevait la plus gracieuse chose qui se p?t imaginer en architecture défunte. Figurez-v

lle est telle encore qu'elle apparut aux Sarrasins pillards de 1107, qui s'emparèrent des ?les Lérins et qui ne purent rien contre le chateau d'Hercule; telle qu'elle se montra à Salagéri et à ses corsaires génois quand, ceux-ci ayant tout pris du fort,

Rouletabille, ils semblent loin, loin de nous. M. Darzac et M. Stangerson échangent des propos quelconques. Au fond, la même pen

d'enfantillage, la tour du jardinier. De cette poterne, on découvre

ne une écharpe, nous

histoire. Je vous les dirai

re Arthur Rance. Je pense qu'

appellation: la Tour Carrée. Et, comme cette tour occupe le coin le plus important de toute la fortification, on l'appelle encore la Tour du Coin... C'est le morceau le plus extraordinaire, le plus important de toute cette

a fait de cette tour son cabinet d'études. C'est dommage, car nous aurions eu là une magnifique salle à manger... Mais je n'ai jamais rien su refuser au vieux Bob!... Le vieux Bob, ajoute-t-elle, c'est mon oncle... C'est lui qui veut que je l'appelle comme ?a, depuis que j'ai été t

pelait oubliette, par pur romantisme et au-dessus duquel un eucalyptus, à

r, ni entendre - la disposition du fort d'Hercule. Comme cette disposition est d'une importance capitale dans les incroyables événements qui vont se produire presque aussit?

l'isoler complètement de la terre, ceux-ci n'avaient pas hésité à faire une ?

t-levis avait été enlevé; le fossé avait été comblé. Les murs du chateau d'Hercule épousaient la forme de la presqu'?le, qui était celle d'un hexagone irrégulier. Ces murs se dressaient au ras du roc et celui-ci, par places, surplombait les eaux qui, inlassablement, le creusaient, si bien qu'une

vée difficile à manier, et l'entrée du chateau n'était fermée que par une petite grille que chacun ouvrait, ma?tre ou fournisseur, à volonté. Cette entrée était la seule qui perm?t de pénétrer dans le chateau. Comme je l'ai dit, passé cette entrée, on se trouvait dans une première cour ou baille fermée de tous c?tés par le mur d'enceinte et par les tours ou ce qui restait des tours. Ces murs étaient loin d'avoir conservé leur hauteur première. Les courtines anciennes qui rejoignaient les tours avaient été rasées et étaient remplacées par une sorte de boulevard circulaire vers lequel on montait de l'intérieur de la baille par des rampes assez douces. Ces boulevards étaient encore couronnés d'un parapet percé de meurtrières pour les petites pièces. Car c

oc avec lequel il faisait corps, roc qui, lui-même, surplombait la mer, on se rendait compte que le chateau continuait à être aussi fermé que dans le temps où les courtines des murs atteignaient aux deux tiers de la hauteur des vieilles tours. La Louve avait été respectée, comme je l'ai dit, et i

boutir en I à la Tour de Charles le Téméraire, avan?ant, en C, en forme d'éperon au milieu de la baille et barrant entièrement toute la première cour qu'ils fermaient. Le fossé existait toujours, large et profond, mais le mur avait été supprimé sur toute la longueur du Chateau neuf et remplacé par le mur du chateau lui-même. Une porte centrale en D, maintenant condamnée, s'ouvrait sur un pont qui avait été jeté sur le fossé et qui perme

lonne colossale, prodigieuse et noire, de ce Vieux Chateau, tout carré, tout droit, d'un seul bloc, allongeant son ombre formidable sur le flot clair. On ne pénétrait dans le Vieux Chateau F que par une petite porte K. Les anciens du pays ne l'

s. Sur cette chambre s'ouvraient trois énormes embrasures pour trois gros canons. C'est de cette salle octogone que Mrs. Edith e?t voulu faire une vaste salle à manger, car, si elle était admirablement fra?che à cause de l'épaisseur des murs, qui était formidable, la lumière du rocher et l'éblouissante clarté de la mer pouvaient y pénétrer à volonté par ces embrasures-meurtrières qui avaient été agrandies en carré et formaient maintenant des fenêtres garnies, elles aussi, de puissants barreaux de fer. Cette tour L, dont l'oncle de Mrs. Edith s

un petit salon, pour les h?tes de passage. C'est là que Rouletabille et moi devions coucher; quant à M. et M

nt réservées au vieux Bob qui couchait là. M. Stangerson habi

tapisserie en loques, attestaient l'ancienne splendeur du Chateau Neuf né de la fantaisie d'un Mortola du grand siècle. En revanche, nos petites chambres ne rappelaient en rien ce passé magnifique. Elles en avaient été nettoyées

par son grand eucalyptus, dont, à cette heure, l'odeur forte montait jusqu'à moi. Au-dessus du parapet du boulevard, j'apercevais l'immense étendue des eaux silencieuses. La mer était devenue d'un bleu un peu sombre à la tombée du soir, et les ombres de la nuit étaient visibles à l'horizon de la c?te italienne, s'accrochant déjà à la poin

j'ai reconnu la silhouette de Larsan! Qui s'y tromperait, qui tenterait de s'y tromper? Ah! il n'est que trop reconnaissable. Et si ceux devant lesquels il vient ce soir étaient dis

e la Tour Carrée, et puis elle dirige sa proue du c?té de la pointe de Garibaldi vers les carrières des Rochers Rouges[1]. Et l'homme est toujours debout, les bras croisés,

de la petite porte de la Tour Carrée. L'une de ces ombres, la plus grande, retient l'autre et supplie. La plus petite vou

qu'il vous tend. Je vous défen

x de Roul

borde au rivage. Laisse

us? gémit la v

e qu'il

ix de Mathilde, l

nds de touche

entends

ui ai parlé, et il ne m'a pas répondu, comme il lui arrive quelquefois. Je m'en fus dans

! L'avez

e l'ai v

e, savez-vous

tait avec Rouletabill

e aud

a pointe de Garibaldi et que la barque avait disparu comme par enchantement. Mais déjà Robert Darzac me quittait, courant rejoindre Mathilde, anxieux de l'état d'esprit dans

abille? de

l'ai p

Robert Darzac était infiniment triste. Pour détourner le cours de ses pensées, je

tir à la ?fluffy-ruffles?, si en honneur de nos jours. Un peu dédaigneuse, douce et mélancolique, d'une paleur intéressante, elle e?t plut?t rappelé les tendres héro?nes de Walter Scott, lequel était, du reste, para?t-il, son auteur favori. Ah! certes, elle retardait, elle retardait d'une fa?on délicieuse. Comment cette figure délicate parvint-elle à impressionner si vivement Arthur Rance qui avait tant aimé la majestueuse Mathilde? Ce sont là les secret

prochant plus ou moins du singe, mais bien de l'homme, plus fort, plus puissant que celui qui habite de nos jours la planète, de l'homme, enfin, contemporain des prodigieux mammifères qui sont apparus sur le globe avant l'époque quaternaire. Il revenait généralement de ces expéditions avec quelques caisses de cailloux et un bagage respectable de tibias et de fémurs sur lesquels le monde savant bataillait, mais aussi avec une riche collection de ?peaux de lapin?, comme il disait, qui attestait que le vieux savant à lunettes savait encore se servir d'armes moins préhistoriques que la

avait pas revu depuis de nombreuses années, quand il fit la connaissance de Miss Edith; et, si je les rapporte si complète

retenue à la maison. Cependant, trois mois plus tard, sur une nouvelle lettre, elle décida de partir et d'aller rejoindre, toute seule, son oncle, au fond de l'Araucanie. Pendant ces trois mois, il s'était passé des événements mémorables. Miss Edith avait été touchée des remords d'Arthur Rance et de sa persistance à ne plus boire que de l'eau. Elle avait appris que les mauvaises habitudes d'intempérance de ce gentleman n'avaient été prises qu'à la suite d'un désespoir d'amour, et cette circonstance lui avait plu par- dessus tout. Ce caractère romanesque dont j'ai parlé tout à l'heure devait servir rapidement les desseins d'Arthur Rance; et, au moment du départ de Miss Edith pour l'Araucanie, nul ne s'étonna de ce que l'ancien élève du vieux Bob accompagnat sa nièce. Si les fian?ailles n'étaient pas encore officielles, c'est qu'

?ner. Quand nous y f?mes tous réunis, moins le vieux Bob, absent du fort d'Hercule, Mrs. Edith nous demanda si quelqu'un de nous avait aper?u une petite barque qui ava

nais le marin qui conduisait la barq

tabille, vous connais

é un nom bizarre que je ne saurais vous répéter dans leur impossible patois, mais je me le s

es par Joseph Rouletabille pour défendre le

u! Dr?les de gens! Les graces languissantes de Mrs. Edith ne suffirent point à nous galvaniser. Il y avait là deux nouveaux ménages, quatre amoureux qui auraient d? être la gaieté d

recherche de l'inconnu! Il avait été si merveilleusement ébloui de cette définitive volonté qu'elle avait eue de refuser sa beauté à quiconque e?t pu l'éloigner de son père et de la science! Et, quand il en était encore à considérer avec extase un pareil sacrifice, il apprenait que, si sa fille refusait de se marier, c'est qu'elle l'était déjà à un Ballmeyer! Le jour où Mathilde avait décidé de tout avouer à son père et de lui confesser un passé qui devait, aux yeux du professeur déjà averti par le mystère du Glandier, éclairer le présent d'un éclat bien tragique, le jour où, tombant à ses pieds et embrassant

passé une image qui n'était plus la sienne, mais qui l'avait été, hélas! Et que, s'ils revenaient à elle, à elle Mme Darzac, c'était pour apercevoir à ses c?tés, non point la figure respectée d'un honnête homme, mais la silhouette éternellement vivante, éternellement infame, de l'autre! De celui qui avait été le premie

ampe gothique, de vieux candélabres de fer forgé, entre des murs de forteresse garnis de tapisseries d'Orient et con

avis et m'expliqua cette apparente anomalie de la fa?on la plus simple. Mathilde ne devait rien tant redouter que de redevenir folle, et la certitude cruelle où elle était maintenant de ne pas avoir été victime de l'hallucination de son cerveau troublé avait certainement servi à lui rendre un peu de calme. Elle préférait encore avoir à se défendre de Larsan vivant que de son fant?me! Dans la première entrevue qu'elle avait eue avec Rouletabille dans la Tour Carrée pendant que j'achevais ma toilette, elle avait, du reste, semblé à mon jeune ami tout à fait hantée par cette idée qu'elle redevenait folle! Rouletabille, me racontant cette entrevue, m'avoua qu'il n'avait pu lui rendre quelque tranquillité qu'en prenant le contre-pied de tout ce qu'avait fait Robert Darzac, c'est-à-dire en ne lui cachant point que ses yeux avaient bien vu clair et vu Frédéric Larsan! Quand elle sut que Robert Darzac ne lui avait dissimulé cette réalité que par la crainte qu'elle n'en f?t épouvantée et qu'il avait été le premier à télégraphier à Rouletabille de venir à leur secours, elle avait poussé un soupir qui ressemblait à s'y méprendre à un sanglot. Elle avait pris

c un admirable et sérieux sourire, veillant à ce qu'il n'e?t point la vue fatiguée par l'approche trop brusque d'une lumière. Robert la remerciait et semblait, je dois bien le constater, affreusement malheureux. Et j'étais bien obligé de me r

es auxquelles elle s'était livrée par la suite, aux c?tés du professeur, n'avaient en rien ébranlé sa foi et le professeur s'était bien gardé d'influencer en quoi que ce f?t, à ce propos, l'esprit de sa fille. Celle-ci avait conservé, même au moment le plus redoutable de la création du néant, théorie sortie du cerveau de son père, ainsi que celle de la dissociation de la matière, la foi des Pasteur et des Newton. Et elle disait couramment que, s'il était prouvé que tout venait de rien, c'est-à-dire de l'éther impondérable, et retournait à ce rien, pour en ressortir éternellement, grace à un système qui se rapprochait d'une fa?on singulière des fameux atomes crochus des anciens, il restait à prouver que ce rien, origine de tout, n'avait pas été créé par Dieu. Et, en bonne catholique, ce Dieu, évidemment, était le sien, le seul qui e?t son vicaire ici bas, appelé pape. J'aurais peut- être passé sous silence les théories religieuses de Mathilde si elles n'avaient été d'un appoint certain dans les résolut

s'en furent au voisin de celle-ci, Mr Arthur- William Rance, et ma pensée déjà s'emparait d'un nouveau sujet d'observation, lorsque le ma?tre d'h

Bernier ne sont do

jeune reporter, à cette occasion, avait été des plus grandes, et Rouletabille avait pu, dès lors, faire état de leur dévouement. M. Stangerson répondit à mon interpellation en m'apprenant que tous ses domestiques avaient quitté le Glandier qu'il avait à jamais abandonné. Comme les Rance avaient besoin de concierges pour le fort d'Hercule, le professeur ava

u'il était déjà au fait de leur présence aux Rochers Rouges. En somme, je découvrais - sans en être stupéfait, du reste - que Rouletabille avait sérieusement emp

raconté - avec quel acharnement le célèbre agent de la s?reté avait poursuivi celle qui devait être un jour Mme Darzac. Les crimes de Larsan s'expliquaient naturellement aux yeux d'Arthur Rance par une passion désordonnée, et il ne faut point s'étonner qu'un homme qui avait été si longtemps épris de Mathilde que le phrénologue américain n'e?t point cherché à l'attitude de Larsan d'autre explication que celle d'un amour furieux et sans espoir. Quant à Mrs. Edith, je me rendis bient?t parfaitement compte que les raisons du drame du Glandier ne lui semblaient point aussi simples que voulait bien le dire son mari. Pour qu'elle pensat comme celui-ci, il e?t fallu qu'elle éprouvat pour Mathilde un enthousiasme approchant de celui d'Arthur Rance et, bien au contraire, toute son attitude,

x Bob, ni du prince Galitch, mais leur tour, n'en doutez point, viendra. C'est que j'ai pris comme règle, dans une affaire aussi considérable, de ne peindre choses et gens qu'au fur et à mesure de leur apparition au cours des événements. Ainsi le lecteur passera par toutes les alternatives, que quelques-uns de nous ont connues, d'angoisse et

congé de nous. Arthur Rance, qui avait un instant disparu, vint nous rejoindre comme nous arrivions sous la vo?te. La nuit était claire, toute illuminée de lune. Cependant, on avait allumé des lanternes sous la vo?te qui retentissait de grands coups sourds. Et nous entend?mes la voix de Rouletabille qui encourageait ceux qui l'entouraient: ?Allons! encore un ef

s annon?ait, en riant, que, si nous avions par hasard le désir d'aller faire un tour en ville, il fallait pour ce soir-là y renoncer, attendu que ses ordres étaient donnés et que nul ne pouvait plus sortir du chateau, ni y entrer. Le père Jacques, ajouta-t-il, toujours en affectant de plaisanter, était chargé par lui d'exécuter la consigne et chacun savait qu'il était impossible de séduire ce vieux

ernier? demanda Mrs

la chambre d'entrée, à gauche; ils serviront de co

ée n'a pas besoin d

l'ahurissement

ns pas, madame?, répliqua l

i l'on prétendait cacher la vérité plus longtemps à M. Stangerson, on ne pouvait guère y parvenir sans l'aide intelligente de Mrs

t l'entrée de la seconde cour; mais il y avait beau temps qu'à cet endroit le fossé avait été comblé. Autrefois, il y avait là un p

dith, mise rapidement au courant par son mari, ne disait plus rien, se contentant de s'amuser in petto prodigieusement de ces visiteurs qui transformaient son vieux chateau fort en place imprenable parce qu'ils redoutaient l'approche d'un homme, d'un seul homme!... C'est que Mrs. Edith ne connaissait point cet homme-là et qu'elle n'

décidé que les veilleurs désignés ne se coucheraient pas. Comme nous passions près du puits de la Cour du Téméraire, je vis à la clarté de la lune qu'on avait dérangé la planche circulaire qui le fermait. Je vis aussi, sur la margelle, un seau attaché à une corde. Rouletabille m'expliqua qu'il avait voulu savoir si ce vieux puits correspondait avec la mer et qu'il y avait puisé une eau absolument douce, preuve que cette eau n'avait aucune relation

n se trouvait merveilleusement blottis pour voir sans être vus. Là, Arthur Rance, Robert Darzac, Rouletabille et moi, dans la nuit, sans même avoir allumé une lanterne, nous t

gardée par le père Jacques sans qu'il s'en aper??t, nous serions immédiatement avertis par l'avant-poste que j'ai établi au milieu même de la baille, dissimulé dans les ruines de

ve petit gouverneur de place que c'était là! Et, en vérité, il fallait être tout à fait brave pour entreprendre de défendre le fort d'Hercule contre Larsan, plus brave que s'il se f?t agi de mille assiégeants, comme il arriva à l'un des comtes de la Mortola qui n'e?t, pour débarrasser la place, qu'à faire donner grosses pièces, couleuvrines et bombardes et puis à charger l'ennemi déjà à moitié défait par

e homme, s?r désormais d'être couvert de ce c?té, prit son temps pour nous expliquer d'abord d'un

s une partie de la garnison? Et dispara?tra-t-il? Je ne le pense pas, à vrai dire. D'abord, parce que ce n'est point dans son caractère essentiellement combatif, et qui ne se satisfait pas avec des demi-succès, ensuite parce que rien ne le force à dispara?tre! Songez qu'il peut tout contre n

pensait bien que, si cette hypothèse n'avait pas été encore envisagée p

nt non plus exempt de reproche. Et il dit, d'un ton glacé qui rensei

à Versailles, sauvé Larsan de la justice fran?aise, pou

Larsan sans décha?ner, surtout depuis la cérémonie de Saint-Nicolas-du-Chardonnet, le pire des scandales et la plus redoutable des catastrophes; mais certains incidents inexpliqués du procès de Versaill

ar un de ces secrets terribles qui décident de l'honneur ou de la

combattre pour la cause de Mathilde comme un noble chevalier qui s'inquiète peu des raisons de la bataille, du moment qu'il meure pour sa bell

arza

'on le tue!... Mais la première condition de sa disparition est le secret à garder sur sa réapparition. Surtout, je me ferai l'interprèt

me Darzac sont de

. Stangerson ne

éjà à demi dans le secret des choses et ne s'étonneraient de rien. Mattoni était assez dévoué pour obéir à Mrs. Edith ?sans comprendre?. Les autres ne

ne avec Bernier qui se tenait debout sur le seuil de

lé avec lui les interroger. Le douanier italien ne parle que l'italien, mais le douanier fran?ais parle les deux langues, plus le jargon du pays, et c'est ce douanier (qui s'appelle, m'a dit Bernier, Michel) qui nous a servi de truchement général. Par son intermédiaire, nous avons appris que nos deux douaniers s'étaient intéressés à la manoeuvre insolite, autour de la presqu'?le d'Hercule, de la petite barque de Tullio, surnommé Le Bourreau de la Mer. Le vieux Tullio est une des anciennes connaissances de n

es s?r? s'éc

i en êtes-vous s

nt, elle a fait tomber de son bord le réchaud à pommes de pin que j'ai retrouvé et que les douaniers ont

scendu! reprit M. Darzac...

es en France, de telle sorte que nul n'y peut passer de jour ou de nuit sans en être aper?u. Vous savez, d'autre part, que les Rochers Rouges forment cul-de-sac et que le sentier s'arrête devant

encore rien dit, et qui semblait très

tes, observa Darzac; il y a dans

oi, je suis retourné tout seul aux Rochers

mprudent, r

à Larsan, que je ne tenais point à faire savoir à un tiers... Bref, je

appelé! s'écri

me font les parlementaires avec leur drapeau blanc. Mais est-ce qu'il ne m'a

eut-être plus

.. J'ai entendu du br

pas allé? demanda v

ais vous pensez bien, n'est-ce pas? que ce

, en nous levant d'un même mouvement

e meilleure occasion de joindre Larsan. Eh! nous ferons bie

ttendais ce qu'allait dire Rouletabille. D'un

es des Rochers Rouges. Il se montre à nous, il débarque presque sous nos yeux à la pointe de Garibaldi, il nous e?t crié en passant sous nos fen

ofondément touché par l'argument de Rouletabille... et il ne s'est pas montré. Il s'y

'a produit aucun résultat, parce que j'y suis allé seul... mais que no

nterrogea Darzac, q

! Et où nous ne la retrouverions peut-être plus!... Oh! ajouta-t-il, dans le silence général, ce n'e

. évidemment, sans Rouletabille, nous allions peut-être fair

e s'était l

ette nuit, parce que nous ne sommes pas encore organisés. Demain nous dresserons un état de notre petite garnison et des domestiques s?rs, dont nous pouvons disposer en toute sécurité. S'il y a des domestiques douteux, on les fera sortir de la place. Vous apporterez ici, dans cette poterne, en cachette, toutes les armes dont vous pouvez disposer, fusils, revolvers. On se les partagera suivant les besoins du service de garde. La consigne est de tirer sur tout individu qui ne répond pas au qui vive! et qui ne vient pas se faire reconna?tre. Il n'y a point de mot de passe, c'est inutile. Pour passer, il suffira de crier son nom et de faire voir son visage. Du reste, il n'y aura que nous qui aurons le droit de passer. Dès demain matin, je ferai dresser, à l'entrée intérieure de la porte Nord, la grille qui fermait jusqu'à ce soir son entrée extérieure, - entrée qui est close, désormais, par la porte de fer; et, dans la journée, les fournisseurs ne pourront franchir la vo?te au-delà de la grille: ils déposeront leur marchandise dans la petite loge de la tour où j'ai g?té le père Jacques. à sept heures, tous les soirs, la porte de fer sera fermée. D

de traiter de fous et celui qui le tenait, et ceux qui l'écoutaient! Mais, je le répète, si celui-là avait vécu la nuit de la galerie ine

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