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Le mort vivant

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Chapter 1 LA FAMILLE FINSBURY

Word Count: 5324    |    Released on: 06/12/2017

néglige de se représenter les longues nuits de luttes contre des phrases rétives, les séances de recherches dans les bibliothèques, les correspondances avec d'érudits et illisibles professeurs alleman

i d'une heu

ement infliger au lecteur un traité en règle sur le système économique auquel le susdit Italien a laissé son nom. J'ai là, dans deux tiroirs de mon cartonnier, tous les matériaux dont j'aurais besoin pour ces deux paragraphes; mais je dédaigne de faire étalage d'une science

survivant qu'échoit toute la somme, intérêts compris. Le survivant en question se trouve être alors, suivant toute vraisemblance, si sourd qu'il ne peut pas même entendre le bruit mené autour de sa bonne aubaine; et, suivant toute vraisemblance, il a lui-même trop peu de

ur signer leurs noms, avec l'assistance d'un bon vieux monsieur à lunettes chaussé de bottes à la Wellington. Il se rappelle comment, après la séance, il a joué avec les autres enfants dans une prairie qui se trouvait derrière la maison du notaire, et la magnifique bataille qu'il a engagée contre un de ses co-tontineurs, qui s'était permis de lui tirer le nez. Le fracas de la bataille est venu interrompre le notaire pendant qu'il s'occupait, dans son étude, à régaler l

la grande Révolte des Indes, aidant le cours naturel des choses, n'emportèrent pas moins de neuf des tontineurs. En 1870, cinq seulement

ce, et un go?t marqué pour le quatre du cent, toutes ces vertus nationales qu'on s'accorde à considérer comme les bases mêmes d'une verte vieillesse, Masterman Finsbury les avait pratiquées à un très haut degré: et voilà où elles l'avaient conduit, à soixante-treize ans! Tandis que Joseph, à peine plus jeune de deux ans, et qui se trouvait dans le plus enviable état de conservation, s'était toute sa vie disqualifié à la fois par la paresse et l'excentricité. Embarqué d'abord dans le commerce des cuirs, il s'était bient?t fatigué des affaires. Une passion malheureuse pour les notions générales, faute d'avoir é

ré leur sottise et leur banalité, les élucubrations de Joseph Finsbury étaient, d'ordinaire, favorablement accueillies. Il citait volontiers, entre autres, le succès de la conférence qu'il avait faite aux ouvriers sans travail, sur: Comment on peut vivre à l'aise avec deux mille francs par an. L'Education, ses buts, ses objets, son utilité et sa portée, avait valu à Joseph, en plusieurs endroits, la considération respectueuse d'une foule d'imbéciles. Et quant à son célèbre discours sur l'Assurance sur la vie envisagée dans ses rapports avec les mas

ay; mais, au sortir de cette salle, il était allé chez son notaire, avait rédigé un nouveau testament, et avait légué au conférencier le soin de sa fille, ainsi que de la petite fortune de celle-ci. Joseph était ce qu'on peut appeler un ?bon enfant?: et cependant ce ne fut qu'à contre-c?ur qu'il accepta cette nouvelle responsabilité, inséra une annonce pour demander une gouvernante, et acheta, d'occasion, une voiture de bébé. Bien plus volontiers il avait accueilli, quelques mois auparavant, ses deux neveux, Maurice et Jean; et cela non pas autant à cause

gens de douze langues différentes. Il abusa de la patience des interprètes, sauf à les payer (le juste prix), quand il ne pouvait pas o

t un surcro?t de soins. Les deux gar?ons avaient été placés dans une école,-à bon marché, cela va de soi,-mais en somme assez bonne, et où ils avaient re?u une saine éduca

andonnat à ses deux neveux jusqu'au dernier centime de sa fortune personnelle, il avait constaté qu'il aurait encore à leur avouer un déficit de sept mille huit cents livres. Et quand ces faits furent communiqués aux deux frères, en pré

du sang d'une pierre! lui avait di

à son neveu une forte part dans la tontine, qui commen?ait à devenir une spéculation des plus sérieuses; de l'autre c?té, Maurice s'engageait à entretenir à ses frais

s sincèrement attachée à son gardien, en dépit de la parfaite incompétence de celui-ci à veiller sur elle. Du moins ne s'était-il jamais montré dur ni méchant à son égard, et, en fin de compte, il y avait peut-être quelque chose d'attendrissant dans la curiosité enfantine qu'il éprouvait pour toutes les connaissances inutiles, comme aussi dans l'innocen

a et l'oncle Joseph étaient, naturellement, deux esclaves. Jean, tout absorbé par sa passion pour le banjo, le café-concert, la buvette d'artistes et les journaux de sport, était u

es douceurs. Le jeune homme ne s'épargnait aucune fatigue à lui-même, et n'en épargnait pas non plus aux autres: c'était lui qui réveillait les domestiques, qui serrait sous clef les restes des repas, qui go?tait les vins, qui comptait les biscuits. Des scènes pénibles avaient lieu, chaque samedi, lors de la revision des factures, et la cuisinière était souvent changée, et souvent

mauvais, défense de sortir. En cas de beau temps, à neuf heures précises du matin l'oncle Joseph devait se trouver dans le vestibule; Maurice voyait s'il avait des gants, et si ses souliers ne prenaient pas l'eau; après quoi, les deux hommes s'en allaient au bureau, bras dessus bras dessous. Promenade qui n'avait sans doute rien de bien gai, car les deux compagnons ne prenaient aucune peine pour affecter vis-à-vis l'un de l'autre des sentiments amicaux: Mauri

s offres dérisoires. Il avait essayé de l'étendre, et n'était parvenu qu'à en étendre les charges; de la restreindre, et c'était seulement les profits qu'il était parvenu à restreindre. Personne n'avait jamais su tirer un sou de cette affaire de cuirs, excepté le ?capable? Ecossais, qui, lorsque Maurice l'avait congédié, s'était installé dans le voisinage de Banff, et s'était construit un chateau avec ses bénéfices. La mémoire de ce fallacieux Ecossais, Maurice ne

quatre murs de son bureau, avec l'ombre de la banqueroute s'y allongeant tous les jours. Après quelques heures d'attente, patron et employés poussaient un soupir, s'étiraient, et sortaient, sous prétexte de se recueillir pour l'ennui du lendemain. Alors, le

commerce, d'être sans cesse poursuivi de commentaires mortifiants sur toute sa carrière passée, de voir, chaque matin, son costume examiné de haut en bas, son collet relevé, la présence de ses mitaines sur ses mains sévèrement contr?lée, et d'être promené dans la rue et reconduit chez lui comme un bébé aux soins d'une nourrice. A la pensée de tout cela, son ame se gonflait de venin. Il se hatait d'accrocher à une patère, dans le vestibul

Julia, il déplorait la fatalité qui avait

cierait pas de me garder! Je pourrais être un homme libre, Julia! Et

ait un c?ur d'or.-Et c'est lache et vilain, de la part de

truire qu'il a ici, sous la main, et que cependant il néglige! La somme de connaissances diverses dont je pourrais lui

ous agiter! observait doucement Julia. Car, vous savez, pour peu que vo

dait le vieillard. Oui, je vais essayer de p

hercher sa gal

si, pendant que tu travailles de tes mains

rait beaucoup!-s'écriait Julia.-Allon

mies sur le nez, comme si le vieillard voulait empêcher

d'une très importante conversation avec un courrier syrien appelé David Abbas.-Abbas, tu l'ignores peut-être, est le nom latin d'abbé.-Les résultats de cet entretien compensent bien le prix qu'il m'a co?té,

cture, Maurice fit irruption dans la maison, appela vivement son oncle, et, dès

général sir Glasgow Beggar, K. C. S. I., K. C. M. G., etc. Cela signifiait que la tontine n'avait

té, plus tard, rapportées au voyageur. Affront pire encore, Masterman avait refusé d'assister à la conférence sur l'Education, ses buts, ses objets, son utilité et sa portée, bien qu'une place lui e?t été réservée sur l'estrade. Depuis lors, les deux frères ne s'étaient pas revus. Mais, d'autre part, jamais ils ne s'étaient ouvertement querellés: de telle sorte que tout portait à croire qu'un compromis entre eux serait chose fa

Et, en conséquence, son cabinet était assiégé par la nombreuse caste de ceux qui ont encore un peu de réputation à perdre, et qui se trouvent sur le point de perdre ce peu qui leur en reste; de ceux qui ont fait des connaissances facheuses, qui ont égaré des papiers compromettants, ou qui ont à souffrir des tentatives de chantag

xposer son plan. Pendant un bon quart d'heure, l'avoué, sans l'interrompre, le laissa insister sur les avantages manifestes d'un compromis qui permet

nt, Maurice, dit M

, il offrit un boni de mille, de deux mille, de trois mille livres. En vain, il offrit, au nom de son oncle Joseph, de se contenter

ne v

n venir! Vous ne répondez pas à mes arguments, vous ne dites pas un

rit avec bi

olu à ne pas tenir compte de votre proposition! Vous voyez que je suis un peu plus e

e fois! s'é

sacrifier tout mon temps! Et, à ce propos, vous-même, n'avez-vous donc rien à faire? Le

grommela Maurice, furieux. Vous m'avez t

le plus conciliant. Au contraire, j'ai plut?t de l'amitié pour vous: vous êtes un

'écouter. Il est inutile que je revie

rrez pas! dit Michel. P

savoir pourquoi?

ais fait un secret: parce

ria Maurice, raison de plus pour que vous acce

t? deman

levant, il so

tre transporté à l'air plus pur de Bournemouth. Et, avec lui, toute la famille alla s'installer dans cet élégant désert de villas: Julia ravie, parce qu'il lui arrivait parfois, à Bournemouth, de faire des connaissances; Jean, désolé, car tous ses go?ts étaient en ville; Jo

il lui paraissait bien étrange qu'il ne trouvat pas un moyen d'amener Michel à composition. ?Si seulement je pouvais deviner les motifs qui le portent à refuser mon offre!? Il se répétait cela indéfiniment. Et, le jour, en se p

s la chambre de son frère, qu'il

-ce qu'il y a

ntrer à Londres, mettre la maison en état, et engager u

'écria Jean.

vé! répliqua gra

uoi? dema

dit Maurice. Et c'est parce qu'il ne peut pas l'accepter! C'

ressionnable Jean. Mais pour

oucher le bénéfice de la

cta Jean. Tu as le droit d'ex

re? demanda Maurice. Ils sont aussi communs que les fraises dans les

marcherais pas à moins de cinquante liv

et, évidemment, il a un plan: car le gaillard est terriblement malin. Mais je suis malin, moi aussi, et puis j

oire! interrompit Jean. Tu sais bien que tu as déjà p

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