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La reine Margot - Tome I

La reine Margot - Tome I

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Chapter 1 1

Word Count: 5183    |    Released on: 30/11/2017

n de M.

du mois d'ao?t 1572, il y

rées; les places et les rues attenantes, habituellement si solitaires, dès que neuf heures s

ne vague grondante; cette mer, épandue sur le quai, où elle se dégorgeait par la rue des Fossés-Saint-Germain et par la rue de l'A

s ce peuple, car il ne se doutait pas que cette solennité, à laquelle il assistait comme spectateur, n'était

avec Henri de Bourbon, roi de Navarre. En effet, le matin même, le cardinal de Bourbon avait uni les deux épou

Il y a plus: Jeanne de Navarre, la courageuse épouse du faible Antoine de Bourbon, qui avait amené son fils Henri aux royales fian?ailles qui l'attendaient, était morte il y avait deux mois à peine, et de singuliers bruits s'étaient répandus sur cette mort subite. Partout on disait tout bas, et en quelques lieux tout haut, qu'un secret terrible avait été surpris par elle, et que Catherine de Médicis, craignant la révélation de ce secret, l'avait empoisonnée avec des gants de senteur qui avaient été confectionnés par un nommé René, Florent

qui ressemblait à de l'entêtement. Comme les deux fiancés appartenaient, l'un à la religion catholique, l'autre à la religion réformée, on avait été obligé de s'adresser pour la dispense à Grégoire XIII, qui tenait al

crains. Je ne suis pas huguenot, mais je ne suis pas sot non plus, et si monsieur le pape fait trop

considérablement donné à penser aux catholiques, qui se demandaient tout bas si le roi les trahissait réellem

le roi ne jurait plus que par lui, l'appelant son père et déclarant tout haut qu'il allait confier désormais à lui seul la conduite de la guerre; c'est au point que Catherine de Médicis, elle-même, qui jusqu'alors avait réglé les act

re, qui veut mettre le nez partout comme vous savez, ne connaisse rien de cette entreprise; que nous la

jetée à ses pieds, en criant: ?Oh! monsieur, notre bon ma?tre, n'allez pas à Paris, car si vous y allez vous mourrez, vous et tous ceux qui iront avec vous?; ces soup?ons s'étaient peu à peu éteints dans son coeu

x du parti, triomphaient de voir tout-puissants au Louvre et si bien venus à Paris ceux-là mêmes que trois mois auparavant le roi Charles et la reine Catherine voulaient faire pendre à des potences plus hautes que celles des assassins. Il n'y avait que le maréchal de Montmorency que l'on cherchait vainement parmi tous ses frères, car aucune promesse n'avait pu le séduire, aucun semblant n'avait pu le tromper, et il restait retiré en son chat

; le roi, la reine, le duc d'Anjou et le duc d'Alen?on

parait en donnant, bien entendu, l'infériorité aux vainqueurs d'Issus et de Pharsale; le duc d'Alen?on regardait tout cela de son oeil caressant et faux; la reine Catherine rayonnait de joie et, toute confite en gracieusetés, complimentait le prince Henri de Condé sur s

'aigle, au sourire narquois, à la moustache et à la barbe naissantes. Ce jeune homme, qui ne s'était fait remarquer encore qu'au combat d'Arnay-le-Duc où il avait bravement payé de sa personne, et qui recevait compliments sur compliments, était

e, et moins que personne il doutait qu'elle ne f?t morte empoisonnée. Mais le nuage était passager et disparaissait comme une ombre flottante; car c

euple. Tout jeune qu'il était, les catholiques voyaient en lui le chef de leur parti, comme les huguenots voyaient le leur dans ce jeune Henri de Navarre dont nous venons de tracer le portrait. Il avait d'abord porté le titre de prince de Joinville, et avait fait, au siège d'Orléans, ses premières armes sous son père, qui était mort dans ses bras en lui désignant l'amiral Coligny pour son assassin. Alors le jeune duc, comme Annibal, avait fait un serment solennel: c'était de venger la mort de

t, cette soirée était

s coeurs qui n'appartient malheureusement qu'à Dieu, l'observateur privilégié auquel il e?t été donné d'assister à c

on instinct merveilleusement aiguisé par la haine, suivait de loin les ombres de ses ennemis implacables et traduisait leurs impressions aussi nettement que peut le faire le curieux devant les fenêtres d'une s

les huguenots, c'était

ens au milieu de la nuit, c'étaient les écla

re: c'est que la jeune fiancée, après être allée déposer sa toilette d'apparat, son manteau tra?nant et son long voile, venait de rentrer dans la salle

onne de France, c'était Marguerite de Valois, que, dans sa familière ten

elle avait pu trouver. Elle avait les cheveux noirs, le teint brillant, l'oeil voluptueux et voilé de longs cils, la bouche vermeille et fine, le cou élégant, la taille riche et souple, et, perdu dans une mule de satin, un pied d'enfant. Les Fran?ais, qui la possédaient, étaient fiers de voir éclore sur leur sol une si magnifique fleur, et les étrangers qui passaient par la France s'en retournaient éblouis de sa beauté s'ils l'avaient vue seulement, ét

étaient harangueurs. Force allusions au passé, force demandes pour l'avenir furent adroitement glissées au roi

ri de Navarre, je donne mon coeur

les IX ne voulait pas surcharger sa pensée; l'autre injurieux pour l'épousée, pour son mari et pour celui-là même qui le disait, car il rap

r un regard sur le groupe de dames au centre duquel resplendissait la reine de Navarre. Si le regard de la princesse rencontrait alors celui du jeune duc, un nuage semblait

loin de sa soeur. Il y eut alors un mouvement général dont le duc de Guise profita pour se rapprocher de madame de Nevers, sa belle-soeur, et par conséquent de Marguerite. Madame de Lorraine, qui n'avait pas perdu la jeune reine des yeux, vit alors, au lieu de ce nuage qu'elle avait remarqué sur son front, une flamme ardente passer sur se

se a

voula

orté_, ou app

au jeune duc, et, en se relevan

sans doute il embrassait tout ce que les deux jeunes gens avaient à se dire, car après cet échange de deux mots contre trois, ils se séparèrent, Marguerite le front plus rêveur, et le duc le front plus radieux qu'avant qu'ils se fussent rapprochés. Cette petite scène avait eu lieu sans que

l'oeil bleu languissant ou brillant de flammes jusqu'aux petits pieds mutins et cambrés dans leurs mules de velours, madame de Sauve s'était, depuis quelques mois déjà, emparée de toutes les facultés du roi de Navarre, qui débutait alors dans la carrière amoureuse comme dans la carrière politique; si bien que Marguerite de Navarre, beauté magnifique et royale, n'avait même plus trouvé l'admiration au fond du coeur de son époux; et, chose étrange et qui étonnait tout le monde, même de la part de cette ame pleine de ténèbres et de mystères, c'est que Catherine de Médicis, tout en poursuivant son projet d'union entre sa fille et le ro

bien-aimée Charlotte éloignée; et, apprenant que ce n'était qu'une légère indisposition, elle lui avait écrit quelques mots d'appel, auxquels la jeune femme s'était empressée d'obéir. Henri, tout attristé qu'il avait été d'abord de son absence, avait cependant respiré plus librement lorsqu'il avait vu M. de Sauve entrer seul; mais au moment où, ne s'attendant aucunement à cette apparition, il allait en soupirant se rapprocher d

poser à leur réunion; ils s'éloignèrent complaisamment, de sorte qu'au même instant où Marguerite de Valois et M. de Guise échangeaient les quelques mots latins que nous avons r

au moment où l'on m'avait dit que vous étiez mal

it-elle la prétention de me faire croire que ce

leil pendant le jour et mon étoile pendant la nuit? En vérité je me croyais dans l'obscu

our que je vous joue

us dire, ma mie

seule chose qu'on doive désirer, c'est que la lumière disparaisse pour fair

est aux mains d'une seule personne, et que cet

ntraire, moi, que c'était cette personne qui

ependant il réfléchit qu'elle trahissait le dépit

ne comprends pas qu'une si jolie bouche soit en même temps si cruelle. Croyez-vou

si jamais peut para?tre aigre la voix de la femme q

s loin, baronne? Non, non, ce n'est pas Henr

est-ce do

religion réformée qui ép

'esprit, moi: Votre Majesté aime madame Marguerite, et je ne vous en fai

is qu'il réfléchissait, un bon sour

us n'en avez pas le droit; qu'avez-vous fait, voyons! pour m'empêcher d'épo

s, Monseigneur! répo

ment

e aujourd'hui vous e

e parce que vous

Sire, il me faudrait do

lez-vous dire, et de quel

a reine de Navarre renverra ses femme

ment la pensée qui vo

que, si je vous aimais, elle

ndre cet aveu, le premier qu'il e?t re?u, si le roi

n étonnement qui cette fois n'était pas joué, vous d

e croyiez, que fa

a preuve, et cette preuve,

ous la donnerai, au contraire, s'écria le roi en d

t la voix et les yeux. Je ne comprends pas... Non, non! il e

reprit le roi: Henri de France, Henri de Condé, He

h b

e Henri de Navarre près d

e cett

rtaine qu'il ne sera

cela, Sire, s'écria

uv

ses grands yeux humides de voluptueuses promesses et sou

Henri, en ce ca

, en ce cas je dirai que je suis vé

vous le direz donc, c

faire? murmura

s n'ayez autour de vous quelque camérière, quel

ouée qu'elle se ferait couper en mor

e je ferai sa fortune quand je serai roi de

dès cette époque la

établie à l'endroi

lle, que désirez

hose pour elle,

En

ement est au-d

Ou

perai doucement trois coups; elle ouvrira, e

pour n'être pas entendue, elle fixa un instant la vue sur le groupe où se tenait la reine mère; mais si co

de sirène qui e?t fait fondre la cire dans les oreilles

, ma mie,

'avoue que j'en

femmes ne sont jamais si f

ur Dariole le jour où vous serez roi

ent où ce cri s'écha

ne de Navarre répon

: Cette nuit co

ssi heureux que l'était le duc de Guise en

eupler, les galeries laissèrent voir la base de leurs colonnes de marbre. L'amiral et le prince de Condé furent reconduits par quatre cents gentilshommes huguenots au milieu de la foul

Valois, à Henri de N

u'ils demeuraien

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