img Actes et Paroles, Vol. I  /  Chapter 4 No.4 | 6.15%
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Chapter 4 No.4

Word Count: 2723    |    Released on: 06/12/2017

lee, avant la revolution, le couvent des Feuillantines. Cet enfant vivait la seul, avec sa mere et ses deux freres et un vieux pretre, ancien oratorien, encore tout tremblant de 9

sez inutile passe la. Il ne reste plus des Feuillantines qu'un peu d'herbe et un pan de mur decrepit encore visible entre deux hautes batisses neuves; mais cela ne vaut plus la peine d'etre regarde, si ce n'est par l'oeil profond du souvenir. En janvier 1871, une bombe prussienne a choisi ce coin de terre pour y tomber, continuation des embellissements, et M. de Bismark a acheve ce

es, des vestiges de reposoirs, des niches de madones, des reste

ait l'abbe de la Riviere. Que son

e ni la votre. C'est, dans des conditions que ni l'enfant ni le pretre n'ont choisies, une rencontre malsaine de deux intelligences, l'une petite, l

a grave reverie du philosophe qui, sous leur chimere, apercoit leur realite. Cette chimere, qu'elles appellent articles de foi et mysteres, les religions la melent a Dieu, et l'enseignent. Peuvent-elles faire autrement? L'enseignement de la mosquee et de la synagogue est etrange, mais c'est innocemment qu'il est funeste; le pretre, nous parlons d

l'orthopedie en sens inverse; il fait torse ce que la nature a fait droit; il lui arrive, affreux chefs-d'oeuvre, de fabriquer des ames difformes, ainsi Torquemada;

te et de clerge qui a pese sur nos

nt l'aube et lui donne la nuit, et il aboutit a une telle plenitude du passe que l'ame y est

pas aise. Pourtant l'instruction clericale n'e

a ce perilleux enseignement, tempere, il est vrai, p

is freres, quoiqu'on

encore tout a

aintenant solitude, toujours asile. Le tumulte imperial y retentissait pourtant. Par intervalles, dans ces vastes chambres d'abbaye, dans ces decombres de monastere, sous ces voutes de cloitre demantele, l'enfant voyait aller et venir, entre deux guerres dont il entendait le bruit, revenant de l'armee et rep

x, il y a soixante ans, c

le toutes ce

du Tibre, Paris chef-lieu de Rome; c'etait l'epoque du pape detruit au Vatican, de l'inquisition detruite en Espagne, du moyen age detruit dans l'agregation germanique, des sergents faits princes, des postillons faits rois, des archiduchesses epousant des aventuriers; c'etait l'heure extraordinaire; a Austerlitz la Russie demandait grace, a Iena la Prusse s'ecroula

s dans l

s et le bon vieux pretre, son livre sous le bras. Parfois, malgre la defense, je m'aventurais jusqu'au hallier farouche du fond du jardin; rien n'y remuait que le vent, rien n'y parlait que les nids, rien n'y vivait que les arbres; et je considerais a travers

s le jardin; mes freres etaient restes a l'ecart. Ces visiteurs etaient trois camarades de mon pere; ils venaient apporter ou demander de ses nouvelles; ces homme

t parler, je marcha

a grande armee et le grand chef; la cite avait une aureole, comme si les victoires etaient une aurore; le ciel bleu devenait lentement rouge; la fete imperiale se reverberait jusqu'au zenith; des deux domes qui dominaient le jardin des Feuillantines, l'un, tout pres, le Val-de-Grace, masse noire, dr

ille, vaguement sanglante, etait telle qu'i

tre un peu malgre ma mere, qui avait des velleites de s'arreter et qui sembla

e canon de la solennite tirait de quart d'heure en quar

des trois interlocuteurs s'arreta, et regard

! cet homm

rtit de l'o

, bonjour, Drouet[2]

re aussi lui, apparut dans

useurs lever

'ecria l'

pret a prono

mit un doigt

se t

rdais,

'en etait une p

c'est toi

dit Lu

: cet homm

O

'un est plus gra

Q

nap

ilence. Lucot

s Mar

nnu re

t Bru

eune, riche, beau, heureux, ten

te croyais e

face severe, l'oeil profond et

e, c'est

republi

de Bon

eur". Depuis, j'ai compris ces familiarites hautaines de la verite. Ce jou

nt trois generaux, ecouta

te s'

facer Brumaire, je fer

'est bien; la Franc

pas grande si ell

voir la France libre, je do

, dit l

le reflet de la fete eclairait les visages de ces hommes, les constellations s'effacaient au-dessus

e tourna vers moi qui avais peur et me cach

toi de ceci: avant

petite epaule, tressaill

il re

tout la

les arbres, d'ou i

ait ce

rosc

in; il se noua entre eux une de ces fraternites d'armes qui font qu'on donne sa vie l'un pour l'autre. En 1801 Lahorie fut implique dans la conspiration de Moreau contre Bonaparte. Il fut proscrit, sa tete fut mise a prix, il n'avait pa

ere seuls savaie

trois generaux, peut-etr

ne quantite de proscription suffisante pour lui oter l'etonnement. Quelqu'un qui etait cache, c'etai

venait dans le jardin, et donnait ca et la des coups de beche, cote a cote avec le jardinier; il nous conseillait; il ajoutait ses lecons aux lecons du pretre; il avait une facon de me prendre dans ses bras qui me faisait rire et qui me faisait peur; il m'elevait

pre aux lettres. Une certaine concision dans le courage distingue l'homme qui remplit un devoir de l'h

il me donna le nom de Victor, qui du reste etait le sien. Quant a son nom historique, je l'ignorais. Ma mere lui disait general, je l'appelais mon parrain Il habitait toujours la masure du fond du jardin, peu soucieux de la pluie

ux, ouvrit ce Tacite qu'il avait, un in-octavo relie en parchemin, editi

pit et murmur

e ses rois, elle

ndrement, il redit

vant tout

t l'eglise Saint-Jacques-du-Haut-Pas. Une grande affiche blanche etait placardee sur une des colonnes du portail, celle de droite; je vais quelquefois revoir cette colonne. Les passants regardaient obliquement cette affiche, semblaient en avoir un peu peur, et, apres l'avoir entrevue, doublaient le pas.

le aj

ton p

te

s comte d

is comte

gouverneur

ctor Hugo raconte pa

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Contents

Chapter 1 No.1 Chapter 2 No.2 Chapter 3 No.3 Chapter 4 No.4 Chapter 5 No.5 Chapter 6 No.6 Chapter 7 No.7 Chapter 8 No.8 Chapter 9 No.9 Chapter 10 No.10 Chapter 11 No.11
Chapter 12 LA POLOGNE
Chapter 13 CONSOLIDATION ET DEFENSE DU LITTORAL
Chapter 14 LA FAMILLE BONAPARTE
Chapter 15 LETTRE AUX ELECTEURS
Chapter 16 PLANTATION DE L'ARBRE DE LA LIBERTE
Chapter 17 REUNION DES AUTEURS DRAMATIQUES
Chapter 18 VICTOR HUGO A SES CONCITOYENS
Chapter 19 SEANCE DES CINQ ASSOCIATIONS
Chapter 20 ATELIERS NATIONAUX
Chapter 21 POUR LA LIBERTE DE LA PRESSE
Chapter 22 L'ETAT DE SIEGE
Chapter 23 LA PEINE DE MORT
Chapter 24 POUR LA LIBERTE DE LA PRESSE ET CONTRE L'ETAT DE SIEGE
Chapter 25 QUESTION DES ENCOURAGEMENTS AUX LETTRES ET AUX ARTS
Chapter 26 LA SEPARATION DE L'ASSEMBLEE
Chapter 27 LA MISERE
Chapter 28 L'EXPEDITION DE ROME
Chapter 29 REPONSE A M. DE MONTALEMBERT
Chapter 30 LA LIBERTE DE L'ENSEIGNEMENT
Chapter 31 LA DEPORTATION
Chapter 32 LE SUFFRAGE UNIVERSEL
Chapter 33 REPLIQUE A M. DE MONTALEMBERT
Chapter 34 LA LIBERTE DE LA PRESSE
Chapter 35 DISCOURS D'OUVERTURE
Chapter 36 FUNERAILLES DE CASIMIR DELAVIGNE
Chapter 37 FUNERAILLES DE FREDERIC SOULIE
Chapter 38 Discours de reception
Chapter 39 Reponse de M. Victor Hugo, directeur de l'academie
Chapter 40 La Pologne
Chapter 41 Consolidation et defense du littoral
Chapter 42 La famille Bonaparte
Chapter 43 Lettre aux electeurs
Chapter 44 Plantation de l'arbre de la liberte, place des Vosges
Chapter 45 Reunion des auteurs dramatiques
Chapter 46 Victor Hugo a ses concitoyens
Chapter 47 Seance des cinq associations d'art et d'industrie
Chapter 48 Ateliers nationaux
Chapter 49 Pour la liberte de la presse et contre l'arrestation des ecrivains
Chapter 50 L'etat de siege
Chapter 51 La peine de mort
Chapter 52 Pour la liberte de la presse et contre l'etat de siege
Chapter 53 Budget rectifie de 1848.-Question des encouragements aux lettres et aux arts
Chapter 54 La misere
Chapter 55 Affaire de Rome
Chapter 56 Reponse a M. de Montalembert
Chapter 57 La liberte de l'enseignement
Chapter 58 La deportation
Chapter 59 Le suffrage universel
Chapter 60 Replique a M. de Montalembert
Chapter 61 Discours d'ouverture
Chapter 62 Pour Charles Hugo. La peine de mort
Chapter 63 Funerailles de Casimir Delavigne
Chapter 64 Funerailles de Frederic Soulie
Chapter 65 Funerailles de Balzac
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